Sofia Coppola - Le Cinéma de Porky
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Cinéma de Porky


Réalisation :
Ludo
Ben
Joh
Chris
Marla
Nanette
Anita
Porky
Elmer

Interprétation :
Ben
Nanette
Joh
Elmer
Porky
Anita
Sofia Coppola
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LE DERNIER AVIS

Lost in Translation
Décidément, la petite fille frêle et brune du grand Francis Ford a de quoi etonner... Après sa ballade rétro dans les banlieues américaines sur fond de spleen adolescent, Sofia nous propose une errance contemplative dans le bruit et les lumières des ruelles Tokyoïtes...
Bob, acteur à la carrière qui s'égare, se rend au Japon pour tourner un pub pour du whisky, un truc purement alimentaire. Ca l'ennuie. Il aimerait être chez lui, avec sa femme et ses gosses et dans un théâtre à jouer Shakespeare...
Charlotte traîne son ennui dans un grand hôtel où elle erre seule, délaissée par un mari photographe surbooké...
Comme dans son précédant film, les personnages de Sofia sont des gens qui existent dans un état à distance du monde... Dans le bruit, dans la confusion, entre deux verres au bar de l'hôtel lors d'une insomnie, la rencontre se scelle... La trame, beaucoup plus lâche que dans Virgin Suicides, permet à la cinéaste d'adopter une forme composite qui donne à cette errance sentimentale un ton impressionniste qui s'adapte merveilleusement à la situation...
Elle capte avec une belle justesse ce moment où le sentiment amoureux naît, où le désir affleure, quelque chose qui ne se dit pas, ne se formule pas...
On le sait, Sofia est une grande romantique mais loin d'elle d'être dans la niaiserie ou le sentimentalisme... Evoluant entre euphorie légère et langueur éthérée ( hystérie joyeuse des séances de karaoké ou long plan séquence où Bob et Charlotte s'endorment enfin côte à côte ), le film nous fait savourer avec une paresse bienvenue le délice d'un temps partagé par ces deux âmes perdues... Si le désir est aussi palpable a l'écran, c'est aussi parce qu'il passe entre la cinéaste et son sujet, qu'elle filme le corps frêle et diaphane de Scarlett Johannssen ( d'un délicatesse inoubliable ) ou celui lourd et fatigué de Bill Murray ( merveilleux Droopy dépressif et paumé )... Leurs belles silhouettes s'inscrivent avec une grâce infinie dans un espace urbain dont la transparence et la luminosité ( reflets des néons sur les vitres, vues plongeantes des chambres d'hôtel, effets miroirs des portes d'ascenseurs ) contrastent avec l'opacité et le non-dit des relations humaines...
A ce titre, Sofia refusera même qu'on entende la dernière entrevue des deux amants... Comme les Virgin Suicides, les amoureux de Lost in translation emportent leur secret loin de nous...
Peu importe, on est déjà sous le charme. Sous le charme d'un film qui se vit comme un beau rêve... un rêve dont on aimerait qu'il dure toujours...

par Ludo



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