Lucy Liu - Le Cinéma de Porky
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Cinéma de Porky



Interprétation :
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Lucy Liu
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LE DERNIER AVIS

Kill Bill - Vol. 1
Tarantino confirme ici qu'il est un grand conteur, à la manière d'Hitchcock, ce qui passe par la manière de susciter une participation active du spectateur par le biais d'un jeu formel ultra-ludique sans que ce dernier ait l'impression de faire le boulot parce que tout simplement le film lui donne énormément en retour...
L'autre point fort, c'est la dynamique qu'arrive à créer Tarantino et qui contamine chaque coin de plan... En ce sens, Tarantino, qui était un cinéaste du creux ( voir Reservoir Dogs qui était l'antithèse de Kill Bill puisque reléguant l'action hors champ ), signe une oeuvre constamment en mouvement... L'action définit le personnage et non l'inverse ( dans Kill Bill, le verbe "kill" passe avant le nom "Bill" là où avant le personnage était privilégié cf Jackie Brown ) autant qu'elle définit ce rythme qui imprime tout le film... Du coup, Tarantino y transcende son projet de film-concept, qui n'aurait pu être qu'un exercice de style, collage pop-art, visite guidée d'un musée de collectionneur d'images, que certains n'ont pas manqué de qualifier d'"onanisme cinéphilique"...
Ce serait oublier cette dynamique perpétuelle qui empêche le film de fonctionner uniquement en circuit fermé, la souplesse de la trame dramatique donnant toute latitude à Tarantino pour se relancer constamment et déployer avec une intuition sidérante ses friandises visuelles et sonores...
Le fétichisme et la puissance iconique ne figent pas le récit parce que contrebalancé par cet élan sensuel qui s'expriment aussi bien par le burlesque des excès gore que par une dilatation temporelle typiquement Leonienne qui incite à goûter à chaque mouvement des comédiens, tant ils sont magnifiés avec un sens du glamour imparable : souplesse enivrante de La Mariée, prestance monolithique de O-Ren Ishii, furie vénéneuse de Gogo Yubari, sensualité sadique de Elle Driver...
Je comprends qu'on puisse se sentir étouffé par un univers qui fait au cours du récit son deuil du monde réel ( dès la partie manga, le réalisme n'est définitivement plus de mise ) mais Tarantino réussit l'exploit de ne pas y perdre le spectateur pas son exigence perpétuelle de rebondir d'un plan à l'autre, amuseur sadique qui joue avec nos désirs de spectateurs pour mieux nous laisser en transe dans des moments de jouissance cinéphagique pure qui justifient l'existence d'un tel film...
Kill Bill est peut-être l'aboutissement d'un cinéma post-moderne basé sur le recyclage et le simulacre mais à l'heure des divagations supra-théoriques et tristement absconses de la saga Matrix, l'euphorie et le panache de Kill Bill sont un véritable enchantement !

par Ludo



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Kill Bill - Vol. 1 par Pitchoune
Kill Bill - Vol. 1 par Joh
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