Jessica Biel - Le Cinéma de Porky
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Cinéma de Porky



Interprétation :
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LE DERNIER AVIS

Massacre à la tronçonneuse
C’est peu dire que ce remake label 2003 du film culte de Hooper n’avait rien pour lui. Tout d’abord le principe du remake : pourquoi refaire un film qui de surcroît était un chef d’oeuvre à la base ? en plus un film qui échappe à tout courants ou conventions esthétiques… Le film se fait à une époque ou le cinéma de genre aux Etats Unis est au plus bas et se borne à récupérer de ma manière opportuniste ce qui a été fait avant ( Halloween 8, Carrie 2 etc… ).
Rajoutons pour les connaisseurs que le film de Hooper avait déjà fait l’objet de trois suites en 1986, 1989 et 1994 et qui allaient de la variation à la pale copie jusqu’au tout dernier Texas Chainsaw The Next Génération réalisé par le producteur du film d’origine et qui allaient jusqu'à photocopier plan par plan certaines scènes du métrage de 74.
Histoire d’enfoncer le clou, la nouvelle mouture est réalisée par un clippeur pas très connu Marcus Nispel et produite par le réalisateur d’Armaggeddon. De quoi laisser augurer le pire !!
Et pourtant, ce Massacre 2003 n’est pas le carnage attendu ou plutôt c’est un bien plus beau carnage que celui qu’on pouvait espérer.
On peut donc être satisfait que Massacre ne soit pas devenu une horrible pantalonnade pour ados boutonneux en mal de pop-corn mais un vrai film d’épouvante dénué de tout cynisme et second degré, un film agressif, violent et tranchant, un vrai survival à l’ancienne.
Par contre, si on ne peut ne pas le confronter au film matriciel, le petit jeu recèle de vraies surprises. En effet, l’aspect le plus intéressant demeure la manière dont le réalisateur gère l’héritage stylistique de l’oeuvre de Hooper avec pour lien une collaboration fructueuse avec le chef opérateur Daniel Pearl qui n’a rien perdu de son talent depuis le premier Massacre. C’est ainsi qu’on découvre un film remarquablement filmé et photographié, dont la préciosité visuelle vient évidemment de l’expérience clippesque du réalisateur.
Il est notamment amusant de voir comment l’aspect documentaire du film d’origine se retrouve dans le film de 2003 sous la forme du pastiche à travers deux séquences façon Projet Blair Witch. A l’inverse, la forêt superbement filmée, ressemble véritablement à une forêt de conte de fées renforçant l’aspect mythologique du combat entre l’héroïne ( la très sexy Jessica Biel ) et Leatherface, l’ogre à la tronçonneuse.
Nispel fait ressurgir plus ou moins maladroitement à l’écran tout le refoulé grand-guignolesque du film de Hooper, n’hésitant pas à filmer des plaies béantes et une jambe découpée. Mais il est étonnant de constater qu’aujourd’hui filmer un meurtre à la tronçonneuse pose moins de problèmes que certains thèmes autrement plus subversifs qui parcouraient le film originel. Pour exemple, le personnage du frère paralytique de l’héroïne disparaît. A croire que ce personnage ambigu et grotesque qui finit de manière atroce est bien trop politiquement incorrect. Cela explique aussi pourquoi le personnage de Leatherface, l’autre enfant monstrueux de l’histoire, semble un peu sous-développé par rapport au personnage du shérif interprété par un R.Lee Ermey survolté qui introduit un humour noir agréable mais bien plus conventionnel et moins subversif que le burlesque morbide du film de Hooper.
Exit aussi la fameuse scène du repas et tout le sous-texte cannibale qui filait une métaphore sordide sur une Amérique consumériste qui envoyait sa jeunesse à un avenir peu radieux. Cet « oubli » n’est pas innocent : en fait, ce remake n’a rien d’autre a dire que le recyclage d’une œuvre ancienne. C’est toute sa limite. Massacre 2003 est une œuvre joliment emballée ( ce qui est déjà beaucoup ) mais il faut bien dire qu’il n’y a rien à voir sous le papier cadeau.

par Ludo



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